Redonner les pêches aux pêcheurs québécois
Rivière-au-Renard, 1er avril 2025 – Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, a annoncé que son parti travaillera avec le milieu des pêches côtières pour diversifier les débouchés des produits des pêcheries afin de moins dépendre du marché américain, en plus de rapatrier au Québec un maximum de pouvoirs en matière de pêches en vue d’en redonner le contrôle aux pêcheurs québécois et aux scientifiques. De plus, le Bloc Québécois préconise la mise en place d’une agence visant à soustraire les processus d’attribution des droits de pêche de l’arbitraire dénoncé par les acteurs du milieu.
« La guerre tarifaire met en lumière l’urgence de travailler avec les pêcheurs et les transformateurs pour diversifier les débouchés pour leurs produits, exportés aux États-Unis à 85 %. Il faut aussi immédiatement favoriser une chaîne d’approvisionnement québécoise complète, de l’hameçon jusqu’à l’assiette, afin de consommer localement nos produits de la pêche plutôt que les exporter massivement », a argué M. Blanchet.
Le chef du Bloc Québécois propose également une réforme complète de la gestion politique des pêches. « Le Québec devrait rapatrier l’ensemble des pouvoirs en matière de pêcheries. Dans l’intervalle, le Bloc Québécois exigera que la gestion des stocks, des permis et des quotas soit confiée à une agence indépendante, qui prendra des décisions basées sur la science et sur le partage de données entre les pêcheurs, les chercheurs et le ministère. Alors que les politiciens fédéraux se rendent trop souvent coupables de décisions basées sur le favoritisme et la partisanerie, redonnons les pêches aux pêcheurs et choisissons l’économie régionale du Québec », a déclaré M. Blanchet.
Le Bloc Québécois estime que le Québec doit rapatrier les pleins pouvoirs en matière de pêcheries. Dans l’intervalle, il propose une réforme impliquant de :
- Créer une agence indépendante chargée de la gestion des stocks, des permis et des quotas dans la foulée d’une enquête indépendante sur le processus d’attribution des droits de pêche;
- Instaurer un protocole rigoureux de partage de la collecte de données entre le ministère, les pêcheurs et les chercheurs du milieu des pêches;
- Ouvrir de nouvelles chasses et pêches durables, par exemple le sébaste ou le phoque;
- Améliorer les infrastructures de transport, y compris la réfection des quais et des ports pour petits bateaux;
- Prolonger la piste de l’aéroport des Îles-de-la-Madeleine pour favoriser l’exportation de homard vivant vers de nouveaux marchés;
- Autoriser un volume raisonnable de pêche personnelle.
Parmi les constats exprimés par le milieu, mais qu’une enquête indépendante devrait préalablement valider, on retient :
- L’arbitraire dans le choix ou l’exclusion de types de pêches ou d’associations;
- L’attribution de gros volumes aux entreprises hauturières des maritimes;
- La mise en concurrence des associations et lobbys, empêchant la mise en place d’une voix commune;
- La mise en concurrence des provinces alors qu’une voix commune pour les pêches côtières du Golfe est nécessaire;
- La mise en concurrence des Autochtones et des Allochtones;
- L’attribution de quotas sur des bases politiques, voire partisanes;
- L’ignorance de la science ;
- Le refus d’une approche réellement écosystémique.
« Les pêcheurs côtiers québécois et des maritimes, les transformateurs et les chercheurs sont les personnes les plus à même d’assurer l’avenir de leur propre gagne-pain. Le gouvernement fédéral devrait chérir un partenariat tissé serré avec ces intervenants, au lieu de les traiter comme de potentiels braconniers. La culture qui prévaut au sein du ministère des Pêches et Océans est à rebâtir de fond en comble. Mieux vaut s’y atteler dès cette élection », a conclu M. Blanchet.