Énergie Est : C’est non. Point final.
Neuville, le 25 mars 2025 – Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, s’est rendu à Neuville, à quelques kilomètres à peine du lieu où le projet d’oléoduc Énergie Est traverserait le fleuve Saint-Laurent, afin de réitérer que son parti ne laissera pas l’Ouest du Canada et Toronto transformer le Québec en autoroute du pétrole sale des sables bitumineux.
« Les Québécois avaient raison il y a dix ans de s’inquiéter de l’oléoduc Énergie Est où auraient coulé 1,1 million de barils de pétrole bitumineux chaque jour à travers notre fleuve. Or, vendredi dernier, à l’invitation d’un Mark Carney qui se fait dangereusement conservateur, les politiciens canadiens prétextaient la menace du président Trump pour inciter les Québécois à sacrifier leurs intérêts et mettre en danger les écosystèmes du fleuve au profit du retour d’un projet comme Énergie Est. C’était une mauvaise idée il y a dix ans et ce l’est toujours. Les Québécois ont raison de choisir leur fleuve, leurs rivières, leur eau potable et leurs écosystèmes. Ils ont aussi raison de se méfier lorsque des idées fixes des promoteurs pétroliers refont surface, mises au goût du jour. Pour le Québec, il n’y a que des désavantages : que le détournement de leur argent vers le pétrole et les dangers environnementaux dans ce projet sans parler des conséquences des changements climatiques qui coûtent des milliers de dollars chaque année, à chaque ménage québécois. Alors pour le Bloc Québécois, Énergie Est, c’est non. Point final », a déclaré M. Blanchet.
Bien qu’il n’y ait pas actuellement de projet concret sur la table pour un oléoduc d’ouest en est, tant les libéraux que les conservateurs se sont avancés en faveur du retour d’Énergie Est. D’abord annoncé en 2013, le projet avait été abandonné en 2017, faute de potentiel de rentabilité. Il avait été réanimé une première fois par le chef conservateur Andrew Scheer, durant la campagne électorale de 2019, dans le cadre d’un « corridor énergétique ».
Vendredi dernier, Mark Carney relançait officiellement ce « corridor énergétique » dans une rencontre des premiers ministres, incluant un oléoduc ouest-est. M. Carney souligne régulièrement, y compris dans son « plan » détaillé sur son site Web, que « la Constitution du Canada accorde à notre Parlement fédéral le pouvoir de légiférer sur la régulation du commerce et des échanges » dans le cadre de grands projets interprovinciaux et que « bien qu’il soit préférable de travailler en étroite collaboration », Ottawa peut légiférer seul si « l’exercice de ces pouvoirs est nécessaire et approprié pour défendre les intérêts nationaux du Canada ».
« Le Bloc Québécois défendra toujours et sans compromis la souveraineté des Québécois sur leur territoire. Il serait préférable que monsieur Carney le comprenne. Le Québec appartient aux Québécois, le fleuve appartient aux Québécois. Ils trancheront, en ce qui concerne Énergie Est et ils choisiront ce qui est bon pour le Québec », a conclu M. Blanchet.