Diminution des heures d’ouverture des postes frontaliers : Le ministre McGuinty doit revoir sa décision

Saint-Jean-sur-Richelieu, le 12 février 2025 – À la suite de la décision de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) de réduire les heures d’ouverture de nombreux postes frontaliers au Québec, les députées de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, et de Saint-Jean, Christine Normandin, pressent le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, de faire marche arrière.

Auparavant ouverts 24 heures sur 24, les postes frontaliers touchés sont désormais fermés 12 heures par jour depuis le 6 janvier dernier. Interpellé par les deux députées, le ministre n’a offert aucune réponse quant à l’aspect sécuritaire de la décision prise ni n’a ouvert la porte à revoir cette décision. « C’est un non-sens absolu! Alors que la situation géopolitique avec les États-Unis appelle à un resserrement de la sécurité aux frontières, le gouvernement fait tout le contraire », déplore la députée Normandin.

« D’un côté, le gouvernement annonce en grande pompe un financement de 1,3 milliard de dollars pour sécuriser la frontière, et de l’autre, il maintient une décision qui fait exactement l’inverse! », signale la députée DeBellefeuille.

Cette décision soulève plusieurs questions quant à la capacité de l’ASFC d’assurer une surveillance adéquate aux postes frontaliers visés alors que leurs heures d’accès sont réduites. Pendant les heures de fermeture, les points d’accès ne sont fermés que par une barrière qui peut facilement être contournée à pied. Pourtant, les annonces récentes de l’administration américaine en matière d’immigration rendent vraisemblable une augmentation des tentatives de passages de migrants des États-Unis vers le Canada, ce qui justifie plutôt que les postes frontaliers demeurent ouverts et donc, mieux surveillés.

Au-delà de l’aspect sécuritaire, la diminution des heures d’accès soulève d’autres questions. Par exemple, les travaux d’envergure à venir au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle, le poste le plus achalandé au Québec, laissent entrevoir un refoulement vers d’autres postes, dont ceux des routes 221 et 223 à Lacolle, dans la circonscription de Saint-Jean. « Couper les heures de service alors qu’on s’apprête vraisemblablement à voir une augmentation du trafic à court terme, c’est contre-productif! », avise Christine Normandin.

Les députées Normandin et DeBellefeuille signalent au ministre McGuinty qu’il n’y a absolument rien qui justifie que les heures d’accès aux postes frontaliers entre le Canada et les États-Unis soient diminuées. « Le ministre de la Sécurité publique doit impérativement revoir sa décision », concluent les députées bloquistes.

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