Culture : Choisissons l’âme de la nation québécoise
Montréal, le 7 avril 2025 – En présence de l’ensemble du milieu culturel québécois, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, ancien producteur et président de l’ADISQ et professeur dans le milieu des arts, a détaillé l’éventail de propositions du Bloc Québécois qui permettront de faire fleurir notre culture et la faire rayonner ici et partout au monde.
« La culture est le miroir et l’âme de la nation québécoise. Promouvoir la culture québécoise, c’est inscrire dans la durée l’existence même de notre peuple et la diversité des voix à l’ère de la culture mondialisée, numérisée, mais souvent exploitée à l’insu de ses créateurs. La créativité québécoise est dans une forme resplendissante. Nos créateurs et nos créations, en revanche, ont besoin de protection. Le Bloc Québécois choisira toujours notre culture nationale, puisqu’elle est une condition même à l’existence du Québec unique, différent et contributif à la diversité culturelle, et qui ne doit confier les clés de son âme à personne d’autre que lui-même », a exprimé M. Blanchet.
« Le Bloc Québécois dévoile aujourd’hui ce qui sera la plus ambitieuse plateforme culturelle de la campagne. Une vision d’avenir au service de notre télédiffusion, de notre musique, de notre cinéma, de nos musées, de nos arts de la scène et festivals partout au Québec. Nous allons soutenir l’offre culturelle et sa diffusion, favoriser la découvrabilité de nos œuvres ici comme dans la Francophonie mondiale, aborder de front les défis du numérique et de l’intelligence artificielle et permettre aux artistes de mieux vivre de leur création », a annoncé M. Blanchet.
Le Bloc Québécois propose d’entrée de jeu de rapatrier l’ensemble des pouvoirs en matière de culture au Québec. Dans l’intervalle, il propose tout un train de mesures qui permettront d’assurer la pérennité de la création et de l’information de langue française, incluant:
Financement des arts, de la culture et de l’information :
- Protéger la taxe sur les services numériques de la volonté de préjudice de Donald Trump et rediriger les sommes perçues dans un fonds dédié au milieu culturel et géré par celui-ci;
- Bonifier les programmes subventionnaires comme le Conseil des arts ou Téléfilm Canada tout en s’assurant que les sommes sont mieux dirigées vers la culture d’ici et que le contenu francophone reçoive 40 % du financement.
Radiodiffusion :
- Créer un CRTC québécois et, dans l’intervalle, obliger par la loi Ottawa à consulter le Québec, les communautés franco-canadiennes et les nations autochtones avant toute réglementation ayant un impact sur nos cultures;
- Moderniser Radio-Canada/CBC dans une perspective d’indépendance entre les deux services, notamment en matière de revenus publicitaires, de la gratuité et l’accessibilité de tous les contenus en ligne, et du renforcement de son rôle de couverture régionale, en particulier pour les communautés francophones hors Québec;
- Étudier des assouplissements à la réglementation des médias privés pour en optimiser la productivité et la diffusion par dollar investi.
Musique et arts de la scène
- Redistribuer la TPS payée à l’achat de billets de spectacles dans un fonds dédié aux diffuseurs, promoteurs et festivals locaux de petite et moyenne taille;
- Soutenir les projets visant la découvrabilité de nos œuvres, par exemple MUSIQC ou le partage de contenu francophone à travers la Francophonie, et imposer des critères de découvrabilité aux plateformes numériques locales et étrangères;
- Offrir des récompenses fiscales pour les films, séries télé et publicités qui mettent en valeur des chansons québécoises, francophones et autochtones dans les bandes sonores.
Artistes :
- Étudier la modernisation du droit d’auteur, incluant la révision du concept d’utilisation équitable dans le contexte de l’intelligence artificielle;
- Permettre l’étalement du revenu aux fins de l’impôt;
- Faciliter l’accès à l’assurance-emploi en tant que travailleurs saisonniers, en collaboration avec l’Union des artistes et l’ensemble du milieu.
« La culture représente 17,4 G$, 3,4% du PIB du Québec et emploie plus de 173 000 Québécois. Aucun secteur n’est plus à même de préserver l’activité économique du Québec en période de ralentissement, et à la fois de susciter l’adhésion à une identité forte. Le plaisir et la bataille de se réinventer sans cesse, de durer, de plaire et de stimuler. Le choix d’exprimer qui nous sommes, nos rêves, nos peurs, nos aspirations par nos pas, nos voix, nos mots et nos couleurs. Le choix de parler nous-mêmes de nous-mêmes et d’en parler encore plus fort quand d’autres voudraient qu’on se taise ou qu’on devienne une autre version d’eux autres. Choisissons d’être des alliés dans la défense et la mise en valeur de la pierre angulaire de l’identité québécoise : notre culture de langue française », a conclu Yves-François Blanchet.