Crise tarifaire et négociations à venir de l’ACEUM : Pas question d’abandonner la gestion de l’offre

La Baie, le 14 mars 2025 – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, en point de presse aux côtés des députés Alexis Brunelle-Duceppe et Mario Simard, respectivement des comtés de Lac-Saint-Jean et de Jonquière, a demandé au nouveau premier ministre libéral Mark Carney de s’engager formellement à protéger l’intégralité de la gestion de l’offre lors des négociations commerciales à venir avec l’administration américaine. Selon le chef bloquiste, l’agriculture sous régime de gestion de l’offre – lait, œufs et volaille – est l’un des piliers propres à l’économie québécoise au profit duquel le Québec doit se choisir une voix forte.

« Nous sommes au cœur d’une crise grave, mais qui devra aboutir lors de négociations commerciales. Nous rappelons au successeur de M. Trudeau qu’il y a un certain nombre de concessions que le Québec n’est aucunement disposé à faire, dont au premier chef la gestion de l’offre. Ce régime a d’abord pour but de protéger les consommateurs de produits laitiers, d’œufs et de volaille du Québec et du Canada.  Il n’est donc pas question que le gagne-pain de nos agriculteurs serve encore de monnaie d’échange, pas même en partie. L’agriculture du Québec a déjà trop perdu, de sacrifice en sacrifice, de traité en traité. Le Bloc Québécois demande à Mark Carney un engagement formel à ne pas brader la gestion de l’offre au profit des intérêts canadiens, qu’il s’agisse du pétrole de l’Ouest, des banques de Toronto ou de l’industrie automobile de l’Ontario », a avisé le chef du Bloc Québécois.

« Les gens sont inquiets. Une entreprise agricole, ça nourrit bien sûr le Québec de produits de très grande qualité, mais ça représente aussi un investissement colossal tant financier qu’en termes d’heures et d’engagement personnel pour ceux qui en assurent le fonctionnement, sept jours sur sept. Ces entrepreneurs ont besoin de prévisibilité et de stabilité dans le cours de leurs affaires. C’est ce que leur procure le système de la gestion de l’offre. Il protège notre modèle agricole, notre santé et notre environnement, et c’est ce que le Bloc Québécois a voulu pérenniser avec son projet de loi C-282, que tous les partis au Parlement ont soutenu avant de le saboter au Sénat », a rappelé Mario Simard.

« Le Bloc Québécois ne laissera jamais tomber nos agricultrices et nos agriculteurs et soyez certains que dès le retour au Parlement, nous allons revenir sur la gestion de l’offre. Alors que nous avions réussi à rallier tous les partis en Chambre sur le sujet, nous attendons des libéraux qu’ils tiennent parole et ne lâchent pas nos travailleuses et travailleurs du secteur agricole. Dans l’intervalle, alors même que les États‑Unis s’apprêtent à être plus protectionnistes que jamais, il est hors de question que nous cédions le moindre pouce de terrain pour notre agriculture », a conclu Alexis Brunelle-Duceppe.

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

Un pays qui s’appellera Québec !
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