Connaissance suffisante du français : une condition pour obtenir la citoyenneté au Québec
Montréal, le 24 septembre 2019 – Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, s’est engagé à ce que le parti dépose à nouveau un projet de loi pour faire de la connaissance suffisante du français une condition pour obtenir la citoyenneté au Québec.
« Actuellement, les nouveaux arrivants doivent démontrer la connaissance de l’anglais ou du français pour obtenir la citoyenneté canadienne. Or, il y a une langue officielle au Québec et c’est le français. Il y a une langue commune au Québec : le français. Il y a une langue du travail : le français. C’est donc tout à fait raisonnable d’exiger la connaissance suffisante du français pour obtenir la citoyenneté à partir du Québec, parce que c’est la clé sans laquelle il est impossible de pleinement participer à la société québécoise », a déclaré Yves-François Blanchet.
Le Bloc Québécois a déposé le projet de loi C-421 en ce sens au cours du dernier mandat. Tous les partis fédéraux se sont prononcés résolument contre lors d’études en comité. Malgré les avis contraires de constitutionnalistes, les libéraux ont utilisé leur majorité en comité pour que le projet de loi du Bloc soit jugé « irrecevable » parce qu’« anticonstitutionnel ». Le 29 janvier, Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien, avait réagi au projet de loi en accusant le Bloc Québécois de racisme, déclarant que le parti souhaitait « tracer des barrières sur la base de la langue, sur la base de la culture, sur la base de la couleur ». Lors de l’unique heure de débat sur C-421, les conservateurs n’ont envoyé aucun orateur pour expliquer leur opposition exprimée en comité.
Au Québec, c’est le gouvernement du Québec qui sélectionne les nouveaux arrivants, qui met en place les programmes d’intégration et assure l’accompagnement des personnes à travers le processus. Le Québec sélectionne ses immigrants en accordant une place importante à la connaissance du français et met en place des programmes de francisation pour aider les nouveaux arrivants à apprendre le français dès leur arrivée. C’est le seul gouvernement au Canada à partager avec Ottawa la compétence en immigration et la connaissance du français occupe une place de premier ordre dans toutes les étapes.
La réussite obligatoire d’une évaluation du niveau de français pour les immigrantes et les immigrants figure parmi les demandes de François Legault aux chefs de partis fédéraux.
« Sans connaissance suffisante du français, c’est impossible de participer à la vie politique québécoise. C’est impossible de pleinement apprécier nos chansons, nos films, notre littérature. C’est impossible de se trouver un emploi. Presque partout, c’est même impossible de s’acheter une pinte de lait au dépanneur. C’est pourquoi, sans surprise, il y a une tendance lourde voulant que les nouveaux arrivants qui n’apprennent pas le français quittent le Québec. On préférerait qu’ils s’y sentent à la maison et pour ça, il faut parler la même langue », a conclu Yves-François Blanchet.