Le Bloc Québécois condamne les opérations du Rwanda en République démocratique du Congo

Ottawa, le 21 février 2025 – Le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Affaires étrangères, Stéphane Bergeron, et le porte-parole du parti en matière de Droits de la personne, Alexis Brunelle-Duceppe, demandent au gouvernement fédéral d’adopter une position ferme face à l’invasion rwandaise de la République démocratique du Congo (RDC), notamment en sanctionnant les responsables rwandais, afin de faire cesser le conflit. Les députés demandent également à Ottawa d’instaurer une interdiction d’exportation de matériel militaire destiné au Rwanda, fût-elle symbolique.

« Après avoir manœuvré pendant des mois pour miner le contrôle de la République démocratique du Congo sur une partie de son territoire et ses importantes ressources naturelles, le Rwanda envahit directement l’Est de la République démocratique du Congo, et ce, malgré les avertissements de l’ONU et des ministres des Affaires étrangères du G7. Le gouvernement fédéral n’a pris aucune mesure concrète et nous l’exhortons donc à passer de la parole aux actes. Il est en effet consternant de voir qu’Ottawa ne fait pas pression sur le régime de Paul Kagamé pour qu’il cesse immédiatement son offensive contre son voisin. Nous croyons qu’Ottawa doit immédiatement adopter des sanctions contre les responsables rwandais de cette violation grave de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo », soutient Stéphane Bergeron.

Alors que l’armée rwandaise et le groupe rebelle du Mouvement du 23 mars (M23) sont à l’offensive dans l’Est de la République démocratique du Congo, le Bloc Québécois critique l’inaction d’Ottawa qui n’intervient pas pour contraindre le Rwanda à retirer ses troupes. Plutôt que de faire pression sur le régime Kagamé, la réaction timide d’Ottawa envoie le signal au Rwanda qu’il peut poursuivre son invasion en toute impunité. Bien que le Bloc Québécois accueille favorablement la déclaration des ministres des Affaires étrangères du G7, le 1er février dernier dénonçant les agissements du Rwanda, le Bloc demande aujourd’hui au gouvernement canadien d’imposer des sanctions contre les responsables rwandais de l’invasion de la RDC afin de dénoncer fermement leurs agissements et faire pression pour un cessez-le-feu immédiat. De telles sanctions permettraient d’envoyer un signal fort au reste de la communauté internationale indiquant que le régime de Paul Kagamé doit être tenu responsable d’exactions dans l’Est de la RDC.

« Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demande un cessez-le-feu immédiat et craint un embrasement régional. De multiples rapports font état d’une crise humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo et d’une aggravation de la situation, avec notamment des massacres de civils, des viols, des déplacements forcés et autres atrocités. Plus de 77 organisations de défense des droits de la personne exigent également une enquête sur les violations des droits de la personne. Le parlement européen demande à l’Union européenne de suspendre l’accord UE-Rwanda sur les matières premières critiques et les États-Unis songent à des sanctions. Il est temps d’agir avant que la situation humanitaire ne se dégrade davantage ; nous demandons qu’Ottawa envoie un signal fort en imposant des sanctions contre les responsables », conclut Alexis Brunelle-Duceppe.

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

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