Incitatifs au travail: Ottawa doit respecter son engagement
Ottawa, le 14 mai 2020 – Le gouvernement doit respecter son engagement à mettre en place des mesures incitatives au travail en lien avec la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUÉ), selon le Bloc Québécois.
« Le 29 avril dernier, le gouvernement s’est formellement engagé par la voix de la vice-première ministre, Chrystia Freeland, à assurer que des mesures incitatives au travail soient mises en place au bénéfice des étudiants et des prestataires de la PCU. Hier, le gouvernement nous disait ne plus avoir l’intention d’aller de l’avant avec de telles mesures. C’était pourtant une de nos conditions pour soutenir le projet de loi » soutient le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.
Rappelons que la proposition du Bloc Québécois était que le gouvernement s’assure que la PCU et la PCUÉ (étudiants) soient offertes de manière qu’au-delà de la prestation de base, le revenu des bénéficiaires de la PCU et de la PCUÉ en emploi soit proportionnel au nombre d’heures travaillées et remplissent ainsi leur objectif tout en incitant à l’emploi en toutes circonstances. En d’autres mots, il est proposé que la prestation soit assortie d’un incitatif au travail, afin qu’une personne recevant la PCU ne voie pas sa prestation être entièrement coupée, même si son revenu dépasse 1000 $ lorsqu’elle retourne au travail.
« Le Bloc Québécois croit que les prestataires de la PCU sont prêts à retourner au travail, lorsque les conditions sanitaires sont au rendez-vous, mais il est évident qu’il faut faire en sorte qu’il soit plus payant de travailler que de ne pas travailler. Cela permettrait également d’assurer une transition vers le retour normal de l’activité économique », ajoute Yves-François Blanchet.
La réponse obtenue par le gouvernement était pourtant très claire : le gouvernement analyse sur le court terme la structure et les impacts de la PCUÉ (étudiants) pour s’assurer que la mesure remplisse ses objectifs tout en incitant à l’emploi en toutes circonstances, soit que les étudiants gardent des incitatifs au travail et qu’ils puissent en tirer des revenus, et que des modifications soient considérées au besoin.
Le gouvernement dit maintenant qu’il ne donnera pas suite à cette déclaration faite en plein Parlement.
« Ce n’est pas à l’endroit du Bloc Québécois que le gouvernement manque à sa parole, c’est à l’endroit des milieux économiques, des chambres de commerce, des municipalités, du monde de la restauration, de l’hébergement, des agriculteurs, des pêcheurs et du gouvernement du Québec qui en a fait la demande expresse, notamment au nom de tous ces gens. Pour eux, Ottawa doit absolument tenir parole et respecter son engagement », conclut Yves-François Blanchet.