TRANSPORT DURABLE À QUÉBEC : QUELLE HISTOIRE!

14 juin 2024- La Caisse de dépôt et de placement du Québec a rendu public un rapport très attendu formulant des recommandations en vue de régler l’enjeu criant du transport dans la très dynamique capitale du Québec. Le gouvernement du Québec, qui ne répond qu’aux Québécois et à l’Assemblée nationale, en a pris connaissance et réfléchit de façon intensive à ses choix futurs.

Or avant même que le premier ministre du Québec n’ait pris la parole, les deux principaux chefs fédéralistes d’Ottawa sont intervenus dans un débat qui n’est pas de leurs affaires, ni des miennes d’ailleurs.

On comprend rapidement que le gouvernement du Québec souhaite à la fois le démarrage d’une première phase du projet de tramway cher aux deux derniers maires de Québec, messieurs Marchand et Labeaume, ainsi que la construction d’un lien autoroutier aérien entre les deux rives.

Les libéraux de Justin Trudeau affirment pourtant qu’ils ne vont financer que le tramway, rien d’autre, et inventent une patente d’abaissement sur un pont dont il aura tout fallu pour qu’ils s’en portent enfin acquéreurs récemment. Pour ne pas être en reste, et tout au contraire, le chef conservateur, Pierre Poilievre, jure qu’il ne financera jamais le transport collectif mais seulement un 3e lien autoroutier, et ce à travers une cascade d’injures aux élus municipaux et de l’Assemblée nationale et de calculs au mieux farfelus.

Ce n’est pourtant l’affaire d’aucun des deux.

Le fédéral bénéficie d’un grossier déséquilibre fiscal. Ce surplus de revenus comparé aux besoins du Québec et des provinces lui donne le pouvoir abusif d’imposer sa volonté à des provinces dont les finances étouffent littéralement. En ceci, tant les conservateurs de Pierre Poilievre que les libéraux de Justin Trudeau se ressemblent malgré des choix opposés : pour eux, Ottawa va décider ce que fera la Ville de Québec et sa région, et ce que fera le gouvernement du Québec.

Pierre Poilievre et Justin Trudeau disent aux gens de Québec et du Québec qu’ils ne sont pas maîtres dans leur maison tant qu’eux y seront. Et aucun des deux ne partage le choix légitime qui n’appartient qu’aux gouvernements du Québec et de Québec.

Il y aura toute une bataille à mener, et à finir au plus vite, sur ce que veut Québec face à ce qu’impose Ottawa. Toutefois, retenons surtout ce que nous révèle ce débat : avant même de peut-être devenir premier ministre, Pierre Poilievre se promet bien d’imposer sa volonté toute personnelle aux villes et aux provinces, et Justin Trudeau a déjà largement révélé sa propre version de l’autocratie idéologique. Et aucun des deux ne veut même considérer ce que veulent les Québécois.

Je ne peux vous assurer que ceci : le Bloc Québécois est le seul rempart face à la volonté d’Ottawa d’imposer ses règles au Québec, à Québec, et contre l’un et l’autre. La plus grande peur d’un gouvernement, avant comme après une élection, est l’élection suivante. Une voix forte portée par le Bloc Québécois est possiblement la seule façon de faire respecter la volonté des gens de Québec, quelle qu’elle soit.

Yves-François Blanchet
Chef du Bloc Québécois

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

Un pays qui s’appellera Québec !
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