Réfugiés syriens : le Bloc Québécois propose une trêve électorale
Amos, jeudi 3 septembre 2015 – Secoué par les drames humains en Syrie et en Irak, et par le déferlement de réfugiés sur les rives européennes, le chef du Bloc Québécois a exhorté le Canada à faire immédiatement sa part. « L’intervention militaire contre l’État islamique est nécessaire, mais cela ne nous dispense pas de nous occuper de la question des réfugiés et de développer des politiques de concert avec les Nations unies, particulièrement avec les pays d’Europe qui reçoivent des vagues immenses d’hommes et de femmes désespérés. On ne peut pas s’en laver les mains. Il faut faire notre part sans attendre, en offrant un appui logistique et en ouvrant nos portes aux réfugiés immédiatement. C’est un devoir humanitaire », a déclaré Gilles Duceppe.
Au nom du Bloc Québécois, Charles Mordret propose une trêve électorale à ce sujet. « Plutôt que de jeter le blâme sur les uns ou les autres, il me semble que nous devrions tous parler d’une même voix. Il ne s’agit pas d’une question partisane ou électorale, il s’agit d’un impératif humanitaire. Ce que nous proposons, c’est que le Canada ouvre immédiatement ses portes à au moins 10 000 réfugiés. Pas en 2018, dès maintenant », a lancé le candidat du Bloc Québécois dans Québec.
Pour Charles Mordret, cette catastrophe revêt une signification toute particulière : « J’ai vécu 12 ans en Turquie, un pays voisin de la Syrie et de l’Irak. Ça peut sembler loin de notre réalité vu d’ici, mais pour moi, c’est comme s’il s’agissait de mes voisins. Je ne pourrais pas me regarder dans le miroir si je n’agissais pas de mon mieux. Agissons ! »